Osoyoos, Colombie-Britannique – 17 juin 2015 – Le Conseil national de développement économique des Autochtones (CNDEA) a publié aujourd’hui son premier Rapport d’étapesur la situation du développement économique des Autochtones au cours de la conférence First Nations Infrastructure, Land Development & Urban Planning (RezLAND) à Osoyoos, en Colombie-Britannique.
Le rapport s’inspire du Rapport d’analyse comparative de l’économie des Autochtones, de 2012, soit le premier effort national à énoncer des objectifs à atteindre sur une période de dix ans, afin de suivre l’évolution de la situation économique des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada.
« Le Rapport d’analyse comparative de l’économie des Autochtones de 2012 avait fixé l’objectif audacieux de combler l’écart dans les résultats économiques entre les peuples autochtones et non autochtones d’ici 2022, mais trois ans après le rapport initial, les écarts entre les Canadiens autochtones et les autres Canadiens demeurent importants, » explique le Chef Clarence Louie, président du CNDEA.
Selon le rapport, bien que certains progrès aient été réalisés entre 2006 et 2011, les Autochtones du Canada ne sont actuellement pas sur la bonne voie pour atteindre la parité avec les Canadiens non autochtones. Notamment, les résultats des Premières Nations vivant dans les réserves ont présenté les améliorations les plus faibles. Pour ces derniers, le taux d’emploi a chuté de 39 % à 35,4 % et le taux de chômage a augmenté de 24,9 % à 25,2 %.
Une grande partie du progrès exposé dans le Rapport d’étape est représentée par l’amélioration des résultats pour les Inuits et les Métis. Par exemple, le taux de chômage des Inuits a diminué de 20,3 % en 2006 à 19,5 % en 2011, ce qui représente une baisse de deux points de pourcentage de l’écart par rapport aux non-Autochtones. L’écart du revenu moyen entre les Métis et les autres Canadiens montre aussi un progrès, présentant une baisse de 6,7 %. De plus, en 2011, le taux d’emploi des Métis était plus élevé que celui des non-Autochtones, avec 61,8 % comparativement à 61,2 %.
Pour mieux représenter l’évolution du portrait économique, un accent particulier a été mis sur les résultats des jeunes autochtones ainsi que sur les résultats régionaux dans le Rapport d’étapeafin de mieux représenter les différences entre les tranches d’âge et les différences dans les indicateurs par province et territoire pour les Autochtones et les non-Autochtones. Ce facteur est important, car la population autochtone est à la fois plus jeune et croît plus rapidement que la population non autochtone. La population autochtone totale a augmenté au taux moyen de 3,6 % par année entre 2006 et 2011, soit quatre fois plus vite que la population non autochtone. Les différences dans la structure d’âge entre la population autochtone et les autres Canadiens peuvent expliquer les différences dans certains résultats globaux entre les deux groupes.
« Le CNDEA craint que la majeure partie du potentiel économique des Autochtones reste inexploitée, » explique Dawn Madahbee, vice-présidente du CNDEA. « La seule façon d’aller vers l’avant est de favoriser le développement économique, commercial, l’éducation, l’emploi et les collectivités mené par une bonne gouvernance, une volonté politique et des investissements financiers ciblés suffisants dans ces domaines. »
En fonction des résultats contenus dans le rapport, le CNDEA a formulé les huit recommandations suivantes. Veuillez consulter le rapport pour voir les recommandations complètes.
Il est en outre recommandé qu’un soutien financier soit accordé aux institutions financières autochtones pour qu’elles puissent fournir des capitaux de démarrage aux collectivités autochtones qui le désirent en vue de pouvoir participer à des projets d’envergure.
« Le Conseil croit fermement que le développement économique est le fondement d’une vraie réconciliation et d’une réelle collaboration entre les gouvernements, les entreprises du secteur privé et tous les peuples autochtones, a déclaré le chef Louie. Il est évident qu’il reste encore beaucoup de travail à faire avant que les Autochtones soient dans la même position que les autres Canadiens pour contribuer à l’une des économies les plus riches du monde et en tirer profit au même titre que les autres citoyens. Il est essentiel de continuer à adopter des politiques et des programmes qui favoriseront le développement économique et contribueront à combler l’écart. »
Le CNDEA continuera à suivre la progression des Canadiens autochtones pour l’ensemble des mesures énumérées dans le Rapport d’analyse comparative de l’économie des Autochtones présentera régulièrement des données aux Canadiens. Le Conseil s’engage à préparer un deuxième Rapport d’étape sur l’évolution de l’économie des Autochtones en 2018 pour suivre et évaluer les progrès réalisés à refermer les écarts.
Le Rapport d’étape
Le Rapport d’étape sur l’évolution de l’économie des Autochtones du CNDEA fait suite au Rapport d’analyse comparative de l’économie des Autochtonesde 2012. Il compare des données du recensement de 2006 et de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 pour suivre les changements dans les résultats entre les Canadiens autochtones et les autres Canadiens. Le Rapport d’étape est principalement utilisé pour comparer les principaux indicateurs socioéconomiques, notamment les indicateurs d’emploi, de revenu et d’éducation, entre les groupes autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) et les autres Canadiens. Il n’est pas destiné à expliquer pourquoi il existe des différences entre les résultats. Un comité consultatif composé de sept économistes et universitaires a aidé le Conseil à réaliser ce rapport.
Le CNDEA
Établi en 1990, le Conseil national de développement économique des Autochtones (CNDEA) est nommé par le gouverneur en conseil pour fournir au gouvernement fédéral des conseils sur les politiques et les programmes de développement économique des Autochtones. Composé de dirigeants des affaires et des collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis provenant de tout le Canada, le Conseil occupe la fonction importante d’aider le gouvernement fédéral à élaborer et à mettre en œuvre des politiques et des programmes économiques adaptés aux circonstances et aux besoins particuliers des Autochtones du Canada.
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